Autrices et auteurs en résidence

Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.

Marie-Ève Sévigny
Du 14 au 28 mars 2022

Marie-Ève Sévigny

Crédit photo : Toma Iczkovits

Résidence d'écriture ponctuelle

Marie-Ève Sévigny est romancière et nouvelliste. Sans terre (Héliotrope, 2016; Le mot et le reste, 2020), polar dédié au territoire de l’Île d’Orléans, a été sélectionné au Prix France-Québec. Intimité et autres objets fragiles (Triptyque, 2012), recueil de nouvelles, a été salué par la critique. Docteure en études littéraires (Université du Québec à Montréal) et directrice de La promenade des écrivains, elle s’intéresse à Québec en tant que ville imaginaire. Sur la piste de Maud Graham (Parfum d’encre, 2014), beau-livre publié avec Chrystine Brouillet, a remporté le prix Marcel-Couture.

Durant sa résidence, l'autrice travaillera sur un prochain roman traitant de sororité, thème qui la « fascine par sa façon particulière de faire négocier le féminin entre singularité et reconnaissance, indépendance et solidarité. »

Dans ses propres mots, « qu’advient-il des liens quand s’aliène le territoire ancestral et que le temps perd toute sa signification ? À quoi s’ancrer, comment se réunir ? En opposant l’insignifiance humaine aux volontés de la nature, je cherche à ouvrir d’autres chemins exploratoires que ceux jusqu’ici en usage dans notre relation à nous-même, à autrui et au monde. »

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Stéphanie Filion
Du 8 mars au 13 décembre 2022

Stéphanie Filion

Crédit photo : Frederick Duchesne

Résidence d'écriture ponctuelle

Écrivaine et artiste, Stéphanie Filion a fait paraître trois recueils de poésie aux éditions du Lézard amoureux, ainsi que des romans et carnets chez divers éditeurs. Le féminin, la mémoire, le quotidien sont ses territoires de prédilection.

En tant qu’artiste collagiste, elle a participé à des expositions collectives à Montréal et à des publications internationales. Elle anime régulièrement des ateliers de collage-poésie et fait de l'accompagnement en créativité.

Travaillant présentement sur la thématique du cœur anatomique dans une démarche mêlant collage et poésie, l'artiste profitera de cette résidence pour poursuivre son exploration de l'idée de découpe, de ligature et de greffe. Le lien entre les plicatures (étape de formation du tube cardiaque en embryologie) et le pli sera au cœur de cette semaine de création poétique.

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Maryse Warda
Du 13 au 26 février 2022

Maryse Warda

Crédit photo : Benoît Gouin

Résidence de traduction

Née en Égypte, Maryse arrive à Montréal à l’âge de neuf ans et demi où elle apprend l’anglais en regardant Happy Days. En 1991, le directeur du Quat’Sous, Pierre Bernard lui offre la chance d’effectuer sa première traduction, Traces d’étoiles, de Cindy Lou Johnson. La pièce est couronnée d’un tel succès qu’elle marque le début d’une carrière aussi inespérée qu’inattendue. Depuis, elle a signé plus de 70 traductions d’auteurs nord-américains, britanniques, écossais et irlandais.

Son travail sur la série Motel de passage, de George F. Walker, remporte le Masque de la traduction et est en lice pour le prix du Gouverneur général en 2000. Mais c’est sa traduction de Toxique ou L’incident dans l’autobus, de Greg MacArthur, qui lui vaut cet honneur en 2011.

Dans le cadre de sa résidence, Maryse Warda travaille à la traduction de la pièce Get Away (2005) de Greg MacArthur où « un mal étrange s’abat sur la planète de manière épidémique et provoque une léthargie paralysante. Tentant de s’extraire au marasme, David, un homme dans la trentaine, s’exile dans les bois. Sur son chemin, il croise un couple d’adolescents, qui ne semblent pas affectés par le  "virus". Il leur offre l’hospitalité dans l’espoir confus de les aider et surtout, s’aider lui-même. La rencontre ne sera peut-être pas l’antidote désiré. » Maryse Warda

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Simon Lambert
Du 7 janvier au 6 février 2022

Simon Lambert

Crédit photo : Rachel Migué

Résidence Relève 36 ans et plus

Formé en philosophie et en création littéraire, Simon Lambert a publié La chambre (VLB éditeur, 2010), prix Robert-Cliche du premier roman, puis Les crapauds sourds de Berlin (Somme toute, 2020). Il a participé à la Feria internacional del libro de Guadalajara en 2011 et représenté le Québec aux VIIIes Jeux de la Francophonie, en plus de participer à l’édition d’ouvrages politiques (Le livre qui fait dire ouiCe qui nous lie). Il est également critique de théâtre au journal Le Devoir.

Dans le cadre de sa résidence, Simon Lambert travaille à la rédaction d’un troisième roman, Gabriel et Gabrielle, qui raconte en parallèle l’histoire d’un frère et d’une sœur, jumeau et jumelle partageant un même prénom ainsi qu’une même envie de vivre un amour fort sur fond des tensions sociales secouant le Québec lors du Printemps étudiant.

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Anaïs Barbeau-Lavalette
Du 4 au 9 décembre 2021

Anaïs Barbeau-Lavalette

Crédit photo : Éva-Maude TC

Résidence d'écriture ponctuelle

Anaïs Barbeau‐Lavalette a réalisé plusieurs longs‐métrages documentaires, maintes fois primés, dont Les Petits princes des bidonvilles (2000), Si j'avais un chapeau (2006), Les Petits Géants (2010), Se souvenir des cendres (2010) ainsi que Le plancher des vaches (2014).

Elle réalise les films de fiction Le Ring (2008), Inch'allah (2012), La déesse des mouches à feu (2020), et Chien Blanc (2021), adaptation du roman éponyme de Romain Gary. 

Elle est l’auteure des chroniques de voyage Embrasser Yasser Arafat (2011), du livre pour enfants Nos héroïnes (2018) et des romans Je voudrais qu'on m'efface (2010), La femme qui fuit (Prix des libraires du Québec, Grand Prix de la ville de Montréal, Prix France-Québec, élu best-seller de la décennie 2010-2020) et Femme forêt (2021).

Durant sa résidence, Anaïs Barbeau-Lavalette souhaite se consacrer à l'écriture pour jeune public.

« À la suite de Femme forêt, j’écrirai La flore, pour les enfants cette fois. Parce les êtres naturels doivent être comme les êtres chers : si on veut les aimer tous, on doit d’abord les aimer un par un. Et ça peut commencer tout petit. » Anaïs Barbeau-Lavalette

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Carole Labarre
Du 1er au 30 novembre 2021

Carole Labarre

Crédit photo : Courtoisie

Résidence d'écriture pour les Autochtones

Carole Labarre est originaire de la communauté innue de Pessamit sur le bord du Saint-Laurent. Elle demeure à Sept-Îles depuis 20 ans. Ses écrits sont le reflet de son identité. Les figures et les images qu’elle évoque sont le miroir de cette merveilleuse spécificité reçue en héritage. Par ses écrits, elle désire partager la mémoire de son peuple et la richesse des valeurs qui l’habitent. Inspirée par l’histoire de son peuple, à travers son écriture et sa poésie, elle cherche à donner la parole aux Innus, particulièrement aux Aînés dont l’esprit reste vivant à travers le temps. Son plus récent texte parait dans le beau livre L’œil du Québec paru en 2018. En 2021, Mémoire ancestrale remporte le prix catégorie Innu au concours littéraire des 11 nations des Éditions Hannenorak. Elle a récemment participé à la deuxième cohorte du studio virtuel de Wapikoni où elle a scénarisé le texte Mémoire ancestrale afin d’en faire un court métrage poétique en 2022.

Durant sa résidence, Carole Labarre souhaite se concentrer sur l’essentiel du moment : poursuivre l’écriture de Mémoire ancestrale, qui prendra la forme d’un roman ou d’une nouvelle, dépendamment de la tournure que prendra l’écriture.

« Comme les chemins sur l’omoplate du caribou, le visage et les mains de nos aînés nous racontent des sentiers bordés par la richesse de notre histoire. Dans leurs yeux brille une détermination vivante qui nous incite à chérir encore et plus que jamais notre langue, notre culture, notre mode de vie et ses traditions. » C. Labarre 

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Ulrike Anna Bleier
Du 13 septembre au 12 novembre 2021

Ulrike Anna Bleier

Crédit photo : Ulrike Anna Bleier

Programme d’échanges d’écrivain(e)s et de bédéistes entre le Québec et la Bavière - CALQ

Ulrike Anna Bleier vit à Ratisbonne et à Cologne. Son premier roman, Swimmer's Pool, a figuré sur la Hotlist des dix meilleurs livres d'éditeurs indépendants en 2017. Pour ses œuvres littéraires, elle a été récompensée par plusieurs prix - elle a récemment reçu la bourse Dieter-Wellershoff de la Ville de Cologne, une bourse de travail de la Kunststiftung NRW et des bourses de résidence du Goethe-Institut de Prague et du gouvernement de l'État de Bavière.

Pendant son séjour à Québec, elle travaille au développement d'une application interactive basée sur son récent roman Spukhafte Fernwirkung (Action fantôme à distance, d'après une citation d'Albert Einstein). Le roman a une forme non conventionnelle, qui suppose que le monde n'a pas de héros principal ni de hiérarchie ordonnée des événements. Plus de 200 personnages interagissent dans des intrigues correspondantes. L'application qu'Ulrike conçoit a pour objet de montrer les antécédents des personnages, d’informer sur les phénomènes de physique quantique, et de donner aux lectrices et lecteurs la possibilité d'agir pour co-créer de nouvelles versions du texte.

Au sujet de son séjour à Québec, suivez son blogue SiXHOURSLATER (actuellement en allemand seulement). 

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Symon Henry
Du 10 septembre au 4 octobre 2021

Symon Henry

Crédit photo : Alexandre Turgeon Dalpé/Bijuri

Résidence québécoise d'écriture

La pratique artistique de Symon Henry se fonde sur l’interaction de trois axes majeurs dans ses créations, à savoir la musique de concert, les arts visuels et la poésie. Cette démarche transdisciplinaire se reflète tout particulièrement dans ses tableaux sonores — partitions graphiques instru-mentales ou performatives, interprétées ici et ailleurs par des musicien·nes et artistes aux parcours aussi sinueux que possible. Son premier recueil de poésie, son corps parlait pour ne pas mourir, ainsi que son premier livre de partitions graphiques, voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire, sont parus en 2016 aux Éditions de la Tournure. Le recueil poético-sonore L’amour des oiseaux moches (2020, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général), a représenté un aboutissement important dans son parcours, ayant fait l’objet d’une publication aux éditions Omri et d’une production majeure de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+).

Khawal, son projet de création à la Maison de la littérature, mettra poésie, écriture épistolaire et composition picturale au service des parcours historiques et personnels qui s’entremêlent dans sa pensée. « Khawal » est en effet un mot qui servait essentiellement de salutation taquine quotidienne, mais aussi à désigner ces queers détestables à brûler vifs sur des bûchers bien littéraux lors de pièces de théâtre religieuses pour enfants auxquelles l’auteurice a eu le malheur d’assister. Près de trois décennies de déconstruction et de reconstruction ont été nécessaires afin qu’ielle s’imagine, puis se rêve en khawal. Pas seulement ce « khawal » dont la définition littérale est « position de l’homosexuel passivement sodomisé », mais surtout cette figure traditionnelle égyptienne de danseur « du ventre » habillé en femme, maquillé de khôl et aux pieds et mains ornés de henné.

Symon Henry a travaillé sur son projet dans l'espace bibliothèque. Il est possible de voir son exposition Tiroirs bonbons pastels jusqu'au 3 octobre!

Crédit photo des oeuvres : Nadia Morin

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Véronique Sylvain
Du 5 au 31 juillet 2021

Véronique Sylvain

Crédit photo : Mathieu Girard

Résidence du prix Champlain

Véronique Sylvain habite à Ottawa, où elle a complété une maîtrise en lettres françaises sur les représentations du Nord dans la poésie franco-ontarienne. Ses poèmes ont paru dans les revues À ciel ouvertAncragesZinc et dans le recueil collectif Poèmes de la résistance (Prise de parole, 2019). Son premier recueil, Premier quart (2019) lui a permis de remporter le Prix de poésie Trillium, le Prix du livre d’Ottawa, en 2020, et le prix Champlain 2021. Véronique occupe le poste de responsable de la promotion et des communications aux Éditions David depuis 2014.

Dans le cadre de sa résidence d'écriture à la Maison de la littérature, Véronique Sylvain travaillera sur L'étincelle, un récit poétique qui s'inscrit dans une démarche personnelle de guérison et de mémoire. Cette « étincelle » fait référence à ces courts-circuits dans un cerveau d'un individu souffrant d'épilepsie, mais aussi à cette lumière, à cette lueur d'espoir qui peut aller jusqu'à réanimer l'esprit et le corps. Enfin, l'« étincelle », c'est également l'inspiration qui peut survenir de façon inattendue, en écriture. 

La résidence du prix Champlain est présentée en collaboration avec le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, le Centre de la francophonie des Amériques et le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.

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Rosalie Cournoyer
Du 1er au 31 juillet 2021

Rosalie Cournoyer

Crédit photo : Hélène Bouffard

Résidence Relève

Diplômée en jeu au Conservatoire d’art dramatique de Québec en mai 2018, Rosalie met la rencontre entre les différentes formes d’art au coeur même de ses projets. Comédienne de formation, elle s'intéresse particulièrement à l'écriture textuelle et scénique. Elle a été directrice de production de l’édition 2018 du BAM [Bouillon d’art multi] et a collaboré à la création du spectacle multidisciplinaire Untouched Land, présenté à Premier Acte en mars 2019. Elle a remporté en mai 2018 le concours d’écriture des finissant(e)s du Conservatoire de Québec avec sa pièce V e r g l a s qui a d’ailleurs été portée à la scène au Festival Jamais Lu Québec en décembre 2018. Sa première création, Fièvre, où elle assure texte et mise en scène, est présentée à Premier Acte en septembre 2019. Elle est codirectrice artistique et générale des compagnies de création Vénus à vélo et Les Reines. Ce dernier regroupement a été finaliste au prix Oeuvre de la relève dans la Capitale-Nationale décerné par le CALQ, pour sa création .ES - chapitre 1 - soi, présenté à Premier Acte en 2020. Rosalie s’implique activement dans sa communauté artistique et agit notamment à titre d’autrice et professeure au sein de l’organisme Entr’actes. Dans ses temps libres, elle pratique la photographie argentique.

Lors de sa résidence, Rosalie travaillera à son projet d'écriture dramatique intitulé L'œil, qui sera la prochaine production de sa compagnie de création Vénus à vélo. Cette pièce de théâtre présente une joute oratoire coriace entre deux protagonistes femmes qui débattent autour de questions relatives aux corps, à la nudité et au pouvoir du regard d'autrui sur soi. Par cette fiction, l'autrice souhaite interroger les différentes réactions des femmes face aux oppressions et violences subies, tout en réfléchissant à la possibilité d'une sororité comme baume.

La résidence Relève est présentée en collaboration avec Première Ovation.

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