Autrices et auteurs en résidence
Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.
Pascale Sévigny-Vallières
Crédit photo : UQAMRésidence de la relève Première Ovation
Pascale Sévigny-Vallières est une illustratrice originaire de Québec. Elle est formée en design graphique à l’UQAM, puis à la maîtrise en design à l’Université Laval. Dans le cadre de ses études supérieures, elle a entamé un travail de recherche-création autour de la représentation graphique des enjeux de santé mentale. Son travail s’est vu récompensé par l’attribution de nombreux prix et bourses. Elle a notamment reçu un prix de la Société Alcuin récompensant l’excellence en design de livre au Canada pour son livre Une année sans lumière qu’elle a écrit et illustré. À la fin du mois d’avril 2023, on pourra découvrir l’univers qu’elle a illustré autour du thème de l’immigration dans son premier album jeunesse
Pendant la résidence de recherche-création, elle poursuivra un projet de bande dessinée poétique développé à partir d’une série de dessins intitulée Les Hurluberlus. Cette série de personnages singuliers puise dans l’imaginaire de la folie à la fois douce et perturbante.
Robert Marinier
Crédit photo : Richard DesmaraisRésidence du prix Champlain
Robert Marinier débutera l’écriture de sa prochaine pièce de théâtre : une comédie à l’humour mordant qui abordera les relations en milieu de travail. Il s’agira d’explorer les personnages en position de pouvoir, la rencontre, voire le choc, entre la culture professionnelle des générations en poste et celle des générations montantes.
Chloé Pince
Crédit photo : Max Le ClercqRésidence croisée Québec-Nouvelle-Aquitaine
« De retour en Creuse, ma région natale, depuis deux ans, j’y intègre un lumineux atelier à Bénévent-l’Abbaye et travaille sur le paysage rural, en le définissant par ses masses. Je documente picturalement la question du ''retour à la terre '', après 10 ans passés en ville. Pratiquant le tannage de peaux, en amatrice, je côtoie régulièrement des chasseurs. J’ai entrepris de les suivre afin de nourrir mon prochain projet d’album illustré ayant pour sujet la chasse. J’espère ainsi explorer le paradoxe entre amour de la nature et mise à mort. »
Clara Chotil, Andrea Ganuza et Charlotte Gosselin
Crédit photo : Andrea Ganuza, Charlotte Gosselin et Clara ChotilRésidence Angoulême-Bilbao-Québec
La québécoise Charlotte Gosselin, la française Clara Chotil et l’espagnole Andrea Ganuza sont à Québec après avoir passé un mois à la Maison des Auteurs à Angoulême, et un autre au centre Azkuna Zentroa de Bilbao. Cette année, les trois lauréates de la résidence Angoulême-Bilbao-Québec travaillent à l’avancement de leur propre projet de création. Leur séjour dans chaque ville a cependant été ponctué par la participation à un événement autour de la BD : Festival international de la bande dessinée à Angoulême, GUTUN ZURIA : Festival Internacional de las letras à Bilbao et Festival Québec BD à Québec.
Nora Atalla
Résidence croisée Québec-Nouvelle-Aquitaine
Nora Atalla sera accueillie en France pendant que Chloé Pince sera en résidence à Québec.
« Mon projet consiste à amorcer l’écriture de mon prochain recueil de poèmes qui explore les multiples facettes des vulnérabilités du vivant, à la façon d’un conte absurde, mêlé de symbolisme. Avec une alternance de prose poétique et de vers fragmentés, je tenterai de faire un rapprochement entre nos frayeurs et les monstres fabuleux de la mythologie. Je me risquerai dans le monde fantastique de l’irréel afin d’anéantir les incertitudes. Dans ma quête, je tends à désamorcer les hantises pour remonter à la surface, à l’air libre. Mais cela est-il possible quand l’artisan du malheur cohabite avec soi ? »
Roberto Rueda Monreal et Hélène Rioux
Crédit photo : Daniel Montambo (Hélène Rioux) et Roberto Rueda Monreal (Roberto Rueda Monreal)Résidence de traduction
Roberto Rueda Monreal est né au Mexique en 1972. Il est politologue, romancier et traducteur littéraire. Il publie des articles d’analyse politique dans les médias locaux et internationaux. Il est l'auteur de trois romans : La Cloaca, el infierno aqui, Pétalos Negros y El duelo entre la tuna y la cantera. Il a traduit les ouvrages d'autrices et d'auteurs du monde francophone, dont plusieurs romans d’Hélène Rioux.
Née à Montréal, Hélène Rioux a publié onze romans, des recueils de nouvelles, des récits et de la poésie. Traductrice littéraire, elle a traduit soixante-dix ouvrages de l’anglais et de l’espagnol vers le français, ainsi des livres et des albums pour les enfants. Six fois finaliste au Prix du Gouverneur Général du Canada, elle a reçu le Prix France-Québec et le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec pour Mercredi soir au Bout du monde, le Grand Prix littéraire du Journal de Montréal et le Prix de la Société des Écrivains canadiens pour Chambre avec baignoire et le Prix QSPELL de la traduction pour Self d’Yann Martel. Membre du collectif de rédaction de la revue XYZ, elle a également tenu une chronique sur la traduction littéraire dans la revue Lettres québécoises. Ses romans sont traduits en anglais, en espagnol et en bulgare. © Daniel Montambo
Nadia Girard Eddahia
Crédit photo : Portrait MontréalRésidence d’écriture
En tant qu’interprète, Nadia a pris part à plusieurs productions théâtrales. Notamment, Bienveillance (Théâtre de la Bordée), Doggy dans Gravel (Théâtre Kata) et Trois nuits avec Madox (La Trâlée) où elle est finaliste pour le Prix Nicky-Roy (révélation de l’année). Avec La Trâlée, compagnie dont elle est membre fondatrice, elle prend part à deux adaptations en théâtre d’objets de classique du cinéma Rashomon (Prix du Meilleur spectacle de l'AQCT) et Richard III. L’année dernière, on a pu la voir dans Les contes à passer le temps (Vierge folle), L’envers (Parabole théâtre), Singulières (Nous sommes ici) et au Théâtre de parc (Les Gros Becs). On a aussi pu découvrir son premier texte Disgrâce, diffusé en avril 2022 à Premier Acte et publié chez l’Instant même. À l’automne 2022, elle prend part à la tournée canadienne de Un, Deux et Trois de Mani Soleymanlou.
Au cours de sa résidence, Nadia travaillera au texte de théâtre Jouer. Une incursion dans les jeux de l’amour et du hasard de Loto-Québec. À travers ce texte, Girard Eddahia réfléchit au rôle que l’état doit jouer dans la dépendance aux jeux. Elle explore aussi notre rapport à l’argent, aux dépendances, à l’amour, à la fortune, à la chance, voire au destin et au pouvoir.
Vanessa Bell
Crédit photo : Justine LatourRésidence d’écriture
Vanessa Bell est codirectrice de l’organisme CONTOURS, directrice de la collection poésie aux Éditions du Quartz et chroniqueuse culturelle. Sa pratique en arts littéraires lui a permis de performer en Amériques et en Europe. Elle est l'autrice des recueils De rivières (2019, La Peuplade), MONUMENTS (2022, Le Noroît), codirectrice de l’Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020 (2021, Remue-ménage). Elle a aussi publié en revues et en collectifs. Elle a remporté plusieurs bourses et distinctions dont le prix Félix-Antoine-Savard (2021, FIPTR). Vanessa Bell est, sous le mentorat de Nicole Brossard, la première canadienne francophone à être soutenue par le programme Rising Stars de la Writers' Trust of Canada (2022).
À propos de la résidence
« Il y a un an, la revue XYZ publiait un de mes textes racontant l’émancipation d’une femme de son rôle de mère. Loin d’être un récit douloureux, ce récit d’impossibilité, d’irrévocabilité, est gorgé de tendresse, voire de sensualité, alors qu’il navigue les eaux du cercle polaire arctique, portant en son coeur l’apprentissage de la nage, la transmission de divers rituels.
Une fois la nouvelle publiée, j’ai dû m’avouer l’insistance des personnages. Ils n’en avaient pas fini avec moi, ou plutôt avec eux-mêmes. Ils avaient des envies, des désirs, des histoires à partager et je devais les écrire. En décembre, c’est depuis cet univers nordique que j’écrirai à la Maison de la littérature les détails de l’histoire de cette famille où l’amour ne triomphe pas de l’aliénation que peut représenter la parentalité. »
Vanessa Bell
Nicolas Fontaine
Résidence d’écriture pour les Autochtones
Innu de la communauté d’Uashat mak Mani-Utenam, Nicolas Fontaine est père de trois garçons et travaille en prévention du suicide. L’art a toujours occupé une place importante dans la famille. Il a grandi entouré d’artistes et son apprentissage du processus créatif s’est fait auprès de son père et de ses oncles, qui pouvaient pratiquement tout faire de leurs mains. Dès son plus jeune âge, il se tourne vers la littérature et se passionne pour l’écriture sous toutes ses formes. Adolescent, il abandonne les études et se destine au marché du travail. Dix ans plus tard, au lendemain du décès de son père, il retourne sur les bancs d’école et termine son secondaire V. Diplômé en Art, Lettres et Communications du Cégep de Chicoutimi, il a obtenu son Certificat en création littéraire de l’Université Laval en 2018.
À propos de la résidence
Nicolas Fontaine profitera de la résidence pour retravailler un texte écrit dans le cadre de ses études. Bien que l’histoire, Shakashtueu, se situe à l’ère précolombienne, elle traite de situations sociales qui ont cours dans notre époque contemporaine : conflits et luttes de pouvoir n’ont jamais cessé d’être à l’œuvre. Convertir cette nouvelle en roman demeure pour lui une possibilité. Pour l’instant, ce qui lui importe c’est d’avoir enfin le temps nécessaire pour développer sa démarche littéraire. Fort de la passion pour l’art que lui a transmis son père, Nicolas aimerait par ce projet d’écriture transmettre cette même passion à ses fils.
Lisanne Rheault-Leblanc
Crédit photo : François LapointeMicrorésidence
Originaire de Trois-Rivières, Lisanne Rheault-Leblanc possède une maîtrise en création littéraire de l’UQAM et travaille dans le milieu de l’édition. Influencée par les écrivain.e.s du réalisme magique, du gothique et du néo-gothique et flirtant avec le fantastique, son écriture, à l’image d’un poisson des abysses, sonde les zones d’ombre du réel pour en révéler les failles, faire naître le doute et instiller le malaise, soulignant la solitude inhérente à l’existence ainsi que son incurable tragédie. Créatrice d’univers parallèles, Lisanne s’amuse à traverser les lignes interdites, celles qui mènent d’une forme à une autre, d’un état à un autre, parfois sans retour.
Troublée par le développement fulgurant de l’intelligence artificielle, et encore davantage par son incursion de plus en plus fréquente dans les domaines de l’art et de la littérature, Lisanne Rheault-Leblanc a décidé de pactiser avec « l’ennemi » pour écrire son premier roman. Que ce soit par le biais de générateurs de textes ou de robots conversationnels, elle explorera pendant cette résidence la « psyché » des IA, à la recherche d’une voix littéraire dans la machine afin de modeler le parfait narrateur-robot pour habiter son texte d’anticipation.
La table ronde À carnets ouverts - ART-ificiel : création littéraire et intelligence artificielle a eu lieu le jeudi 6 octobre à 17 h. En compagnie de Christian Gagné, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval, et de l’autrice Lisanne Rheault-Leblanc, cette discussion a porté sur les développements futurs de l’intelligence artificielle et sur la potentielle redéfinition profonde de la création littéraire engendrée par celle-ci dans l’avenir. La table ronde a été animée par Frédérique Dubé, responsable du développement numérique chez Rhizome.