Autrices et auteurs en résidence

Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.

Nadia Girard Eddahia
Du 6 janvier au 5 février 2023

Nadia Girard Eddahia

Crédit photo : Portrait Montréal

Résidence d’écriture

En tant qu’interprète, Nadia a pris part à plusieurs productions théâtrales. Notamment, Bienveillance (Théâtre de la Bordée), Doggy dans Gravel (Théâtre Kata) et Trois nuits avec Madox (La Trâlée) où elle est finaliste pour le Prix Nicky-Roy (révélation de l’année). Avec La Trâlée, compagnie dont elle est membre fondatrice, elle prend part à deux adaptations en théâtre d’objets de classique du cinéma Rashomon (Prix du Meilleur spectacle de l'AQCT) et Richard III. L’année dernière, on a pu la voir dans Les contes à passer le temps (Vierge folle), L’envers (Parabole théâtre), Singulières (Nous sommes ici) et au Théâtre de parc (Les Gros Becs). On a aussi pu découvrir son premier texte Disgrâce, diffusé en avril 2022 à Premier Acte et publié chez l’Instant même. À l’automne 2022, elle prend part à la tournée canadienne de Un, Deux et Trois de Mani Soleymanlou.

Au cours de sa résidence, Nadia travaillera au texte de théâtre Jouer. Une incursion dans les jeux de l’amour et du hasard de Loto-Québec. À travers ce texte, Girard Eddahia réfléchit au rôle que l’état doit jouer dans la dépendance aux jeux. Elle explore aussi notre rapport à l’argent, aux dépendances, à l’amour, à la fortune, à la chance, voire au destin et au pouvoir.

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Vanessa Bell
Du 5 au 18 décembre 2022

Vanessa Bell

Crédit photo : Justine Latour

Résidence d’écriture

Vanessa Bell est codirectrice de l’organisme CONTOURS, directrice de la collection poésie aux Éditions du Quartz et chroniqueuse culturelle. Sa pratique en arts littéraires lui a permis de performer en Amériques et en Europe. Elle est l'autrice des recueils De rivières (2019, La Peuplade), MONUMENTS (2022, Le Noroît), codirectrice de l’Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020 (2021, Remue-ménage). Elle a aussi publié en revues et en collectifs. Elle a remporté plusieurs bourses et distinctions dont le prix Félix-Antoine-Savard (2021, FIPTR). Vanessa Bell est, sous le mentorat de Nicole Brossard, la première canadienne francophone à être soutenue par le programme Rising Stars de la Writers' Trust of Canada (2022).

À propos de la résidence

« Il y a un an, la revue XYZ publiait un de mes textes racontant l’émancipation d’une femme de son rôle de mère. Loin d’être un récit douloureux, ce récit d’impossibilité, d’irrévocabilité, est gorgé de tendresse, voire de sensualité, alors qu’il navigue les eaux du cercle polaire arctique, portant en son coeur l’apprentissage de la nage, la transmission de divers rituels.

Une fois la nouvelle publiée, j’ai dû m’avouer l’insistance des personnages. Ils n’en avaient pas fini avec moi, ou plutôt avec eux-mêmes. Ils avaient des envies, des désirs, des histoires à partager et je devais les écrire. En décembre, c’est depuis cet univers nordique que j’écrirai à la Maison de la littérature les détails de l’histoire de cette famille où l’amour ne triomphe pas de l’aliénation que peut représenter la parentalité. »

Vanessa Bell

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Nicolas Fontaine
Du 3 novembre au 2 décembre 2022

Nicolas Fontaine

Résidence d’écriture pour les Autochtones

Innu de la communauté d’Uashat mak Mani-Utenam, Nicolas Fontaine est père de trois garçons et travaille en prévention du suicide. L’art a toujours occupé une place importante dans la famille. Il a grandi entouré d’artistes et son apprentissage du processus créatif s’est fait auprès de son père et de ses oncles, qui pouvaient pratiquement tout faire de leurs mains. Dès son plus jeune âge, il se tourne vers la littérature et se passionne pour l’écriture sous toutes ses formes. Adolescent, il abandonne les études et se destine au marché du travail. Dix ans plus tard, au lendemain du décès de son père, il retourne sur les bancs d’école et termine son secondaire V. Diplômé en Art, Lettres et Communications du Cégep de Chicoutimi, il a obtenu son Certificat en création littéraire de l’Université Laval en 2018.

À propos de la résidence

Nicolas Fontaine profitera de la résidence pour retravailler un texte écrit dans le cadre de ses études. Bien que l’histoire, Shakashtueu, se situe à l’ère précolombienne, elle traite de situations sociales qui ont cours dans notre époque contemporaine : conflits et luttes de pouvoir n’ont jamais cessé d’être à l’œuvre. Convertir cette nouvelle en roman demeure pour lui une possibilité. Pour l’instant, ce qui lui importe c’est d’avoir enfin le temps nécessaire pour développer sa démarche littéraire. Fort de la passion pour l’art que lui a transmis son père, Nicolas aimerait par ce projet d’écriture transmettre cette même passion à ses fils.

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Lisanne Rheault-Leblanc
Du 4 au 11 octobre 2022

Lisanne Rheault-Leblanc

Crédit photo : François Lapointe

Microrésidence

Originaire de Trois-Rivières, Lisanne Rheault-Leblanc possède une maîtrise en création littéraire de l’UQAM et travaille dans le milieu de l’édition. Influencée par les écrivain.e.s du réalisme magique, du gothique et du néo-gothique et flirtant avec le fantastique, son écriture, à l’image d’un poisson des abysses, sonde les zones d’ombre du réel pour en révéler les failles, faire naître le doute et instiller le malaise, soulignant la solitude inhérente à l’existence ainsi que son incurable tragédie. Créatrice d’univers parallèles, Lisanne s’amuse à traverser les lignes interdites, celles qui mènent d’une forme à une autre, d’un état à un autre, parfois sans retour.

Troublée par le développement fulgurant de l’intelligence artificielle, et encore davantage par son incursion de plus en plus fréquente dans les domaines de l’art et de la littérature, Lisanne Rheault-Leblanc a décidé de pactiser avec « l’ennemi » pour écrire son premier roman. Que ce soit par le biais de générateurs de textes ou de robots conversationnels, elle explorera pendant cette résidence la « psyché » des IA, à la recherche d’une voix littéraire dans la machine afin de modeler le parfait narrateur-robot pour habiter son texte d’anticipation.

La table ronde À carnets ouverts - ART-ificiel : création littéraire et intelligence artificielle a eu  lieu le jeudi 6 octobre à 17 h. En compagnie de Christian Gagné, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université Laval, et de l’autrice Lisanne Rheault-Leblanc, cette discussion a porté sur les développements futurs de l’intelligence artificielle et sur la potentielle redéfinition profonde de la création littéraire engendrée par celle-ci dans l’avenir. La table ronde a été animée par Frédérique Dubé, responsable du développement numérique chez Rhizome. 

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Michaela Meßner
Du 15 septembre au 15 novembre 2022

Michaela Meßner

Crédit photo : Michaela Meßner

Programme d’échanges d’écrivain.e.s et de bédéistes entre le Québec et la Bavière

Michaela Meßner vit à Munich. Elle traduit depuis trente ans des ouvrages de fiction et de non-fiction du français, de l'anglais et de l'espagnol, contemporains et classiques.  En 1992, elle a reçu le prix Raymond Aron pour son projet de traduction de L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain de Gilles Lipovetskyet, en 2017, la bourse de travail de l'État de Bavière pour la traduction de Désorientale de Négar Djavadi.

À propos de la résidence à Québec

« Pendant mon séjour à Québec, je travaillerai à différents projets de traduction d’autrices et d’auteurs de la francophonie et participerai au Festival Québec en toutes lettres, une grande opportunité de découvrir des auteurs et autrices. Traduire est une activité très solitaire; les nouvelles expériences et la rencontre de nouvelles voix littéraires permettent de recharger les batteries et de se développer. Cet échange est une occasion unique de s'aventurer en terrain inconnu : découvrir une nouvelle culture est l'une des expériences les plus enrichissantes sur le plan personnel comme professionnel. » Michaela Meßner

Isabelle Berrigan
Du 1er au 30 septembre 2022

Isabelle Berrigan

Crédit photo : Marie-Josée Marcotte

Résidence croisée - Réseau des villes créatives de l’UNESCO

À coup de parodies et de détournements de phrases creuses, l’écriture incisive d'Isabelle Berrigan attaquait le fabuleux monde de l’excellence managériale par la parution des Pensées pour jours ouvrables en 2017 (Moult Éditions). Son écriture, à la fois cynique et poétique, fut rapidement remarquée autant par le public que les médias qui accueillirent chaleureusement ces brèves pensées d’une sensibilité désarmante et d’un humour décapant. Depuis, elle a élargi le spectre de ses déceptions en publiant en 2021 Vieille fille, notes intimes (Moult Éditions), où elle explore les différentes facettes de l’amour et du célibat au féminin. Elle participe à la vitalité de la communauté littéraire de la ville de Québec par des collaborations à des lectures publiques, tables rondes et contributions à des ouvrages collectifs, dont le journal L’Idiot Utile.

À propos de la résidence à Cracovie
Avec le projet (absent de la photo), Isabelle Berrigan explorera les thèmes du manque et du deuil; d’un projet, d’un rêve ou d’une personne significative, et de la façon dont l’on réussit à combler ces manques, que ce soit par la résilience, le mensonge, ou la maladie. Le projet, qui en est à sa première phase d’idéation, reviendra sur des expériences passées en croisant autant des photos d’albums personnels que la façon dont l’auteure relate les histoires dans ses journaux intimes, dont le premier date de 1995.

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Nicholas Dawson
Du 1er au 30 septembre 2022

Nicholas Dawson

Crédit photo : Cédric Trahan

Résidence québécoise d’écriture

Né au Chili, Nicholas Dawson est l’auteur de La déposition des chemins (La Peuplade, 2010), d’Animitas (La Mèche, 2017) et de Désormais ma demeure (Triptyque, 2020, Prix de la diversité Metropolis Bleu / Conseil des arts de Montréal et Grand Prix du livre de Montréal). Il a également écrit avec Karine Rosso Nous sommes un continent. Correspondance mestiza (Triptyque, 2021) et (co)dirigé trois collectifs. Membre du comité de rédaction de la revue Mœbius depuis 2019, il en a été le rédacteur en chef en 2021. Il est actuellement le directeur littéraire des éditions Triptyque.

À propos de la résidence à Québec
« Il y a quelques années, j’ai écrit une suite poétique dédiée à ma grand-mère maternelle, à ma mère et à ma sœur, et qui portait sur les différentes stratégies – rituels catholiques, traditions païennes latino- américaines, superstitions d’enfance – que les femmes de ma famille nous ont léguées pour conjurer la maladie, la peur et la douleur. Puis l’année dernière, une proche a reçu un diagnostic de cancer. Ce legs, suivi de la maladie, créent une tension à partir de laquelle je souhaite écrire un recueil de poésie où s’articulent les différents échecs que nous expérimentons, ma famille et moi, devant les infortunes.

Ce projet portera sur le rôle que joue l’écriture dans la réparation, comme celui qui m’incombe auprès de la maladie de l’autre : dans l’improvisation, la compassion et le potentiel d’échec, l’écriture accompagne les souffrances. Cette résidence sera donc l’occasion d’aménager un lieu serein, sécuritaire et solidaire pour accueillir cette étape créative du long et complexe processus de réparation. » Nicholas Dawson

Pour aller plus loin, rejoignez-nous le samedi 24 septembre à 13h30 à la Maison de la littérature À carnets ouverts - « Un poème de plus ne changera rien » Écrire, réparer, échouer.

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Wojciech Nowicki
Du 1er au 30 août 2022

Wojciech Nowicki

Crédit photo : Adam Golec

Résidence croisée - Réseau des villes créatives de l’UNESCO

Né en Pologne, Wojciech Nowicki s’est formé en langue et littérature françaises, puis a travaillé en tant que vendangeur, plongeur, vendeur dans une galerie d’art, photographe et graphiste. Traducteur et auteur de critiques culinaires dans le journal Gazeta Wyborcza, le plus vendu en Pologne, il se lance dans l’écriture en 2010. Il a publié, entre autres, deux romans/essais semi-autobiographiques, Salki (traduit en anglais sous le même titre), et Cieśniny (Détroits). Il a aussi publié une dizaine d’albums photographiques d’artistes polonais et étrangers, et présenté, en Pologne et à l’étranger, quelques dizaines d’expositions photographiques qui, le plus souvent, prennent aussi la forme d'essais visuels.

À propos de la résidence à Québec
Durant sa résidence, Wojciech Nowicki commencera par réviser un roman dont il a récemment achevé la rédaction. Il entamera aussi un nouveau projet, qui sera consacré à la photographie, aux rapports entre les arts visuels et à leurs emprunts réciproques, et finalement à la tâche d'établir la place de la photographie dans la vie contemporaine.

Alix Paré-Vallerand
Du 1er au 31 juillet 2022

Alix Paré-Vallerand

Crédit photo : Llamaryon

Résidence relève

Alix Paré-Vallerand est une autrice de la ville de Québec œuvrant depuis 2015. En 2019, elle est lauréate d’une bourse de création Première Ovation pour la rédaction d’un premier recueil de poésie. En 2020, la poète anime le Cercle des autrices et auteurs de la relève. À l’été 2021, Alix Paré-Vallerand fait du Vieux-Québec sa résidence artistique grâce à une bourse de recherche-création de la Ville de Québec pour le projet La ville me traverse. Elle vit et écrit en Basse-Ville.

À propos de la résidence à Québec
Dans Le pont de toutes les douleurs, la narratrice se fait dévorer par la ville. Québec (la si jolie ville) devient une source d’inspiration, mais également le fondement de son aliénation. La narratrice du récit vit à côté d’une ligne de chemin de fer. Elle franchit régulièrement « le pont de toutes les douleurs », se laisse contaminer par « l’air vicié » des usines de la Basse-Ville. 

Alix Paré-Vallerand envisage son travail lors de cette résidence d’écriture comme une entreprise de montage. Telle une cinéaste sur sa table de travail, elle doit maintenant combiner des fragments accumulés sur une longue période, en « faire de la littérature ». Se laisser surprendre par la fureur du texte.

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Paul Savoie
Du 1er au 30 juin 2022

Paul Savoie

Résidence du Prix Champlain

Originaire de Saint-Boniface, au Manitoba, Paul Savoie est l'auteur d'une quarantaine de livres dans plusieurs genres littéraires. Il a publié dans trois provinces (Manitoba, Ontario, Québec) et a obtenu le Prix Trillium (pour CRAC ainsi que pour Bleu bémol) et le Prix Champlain (pour Dérapages et pour Ce matin). Il est également musicien, s'adonnant à des improvisations musicales, et parolier. Il adore voyager, surtout dans les pays asiatiques. Il vit à Toronto depuis près de 40 ans.

À propos de la résidence à Québec
Pendant son séjour à Québec, dans la Maison de la littérature, Paul Savoie compte rédiger un recueil de poésie intitulé J'ai faim. Là, il compte produire une cinquantaine de textes sur le thème de l'alimentation, c'est-à-dire ce qui nous fournit le nécessaire pour vivre et survivre. Le défi principal pour lui dans cette tentative, c'est de tenter de produire une série de textes dans toutes sortes de formes classiques. Ce faisant, il revient à ses origines littéraires. Et il compte soumettre ce texte aux Éditions du Blé, au Manitoba, qui ont publié son premier recueil, il y a 50 ans de ça. Encore là, un retour aux origines.

Paul Savoie offrira un cercle d’écriture ouvert à tout public sur le thème de la faim, les mercredis 8, 15, 22 et 29 juin de 18 h à 20 h, à la Maison de la littérature.

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