Autrices et auteurs en résidence

Découvrez leurs parcours et leurs projets d'écriture.

Nicholas Dawson
Du 1er au 30 septembre 2022

Nicholas Dawson

Crédit photo : Cédric Trahan

Résidence québécoise d’écriture

Né au Chili, Nicholas Dawson est l’auteur de La déposition des chemins (La Peuplade, 2010), d’Animitas (La Mèche, 2017) et de Désormais ma demeure (Triptyque, 2020, Prix de la diversité Metropolis Bleu / Conseil des arts de Montréal et Grand Prix du livre de Montréal). Il a également écrit avec Karine Rosso Nous sommes un continent. Correspondance mestiza (Triptyque, 2021) et (co)dirigé trois collectifs. Membre du comité de rédaction de la revue Mœbius depuis 2019, il en a été le rédacteur en chef en 2021. Il est actuellement le directeur littéraire des éditions Triptyque.

À propos de la résidence à Québec
« Il y a quelques années, j’ai écrit une suite poétique dédiée à ma grand-mère maternelle, à ma mère et à ma sœur, et qui portait sur les différentes stratégies – rituels catholiques, traditions païennes latino- américaines, superstitions d’enfance – que les femmes de ma famille nous ont léguées pour conjurer la maladie, la peur et la douleur. Puis l’année dernière, une proche a reçu un diagnostic de cancer. Ce legs, suivi de la maladie, créent une tension à partir de laquelle je souhaite écrire un recueil de poésie où s’articulent les différents échecs que nous expérimentons, ma famille et moi, devant les infortunes.

Ce projet portera sur le rôle que joue l’écriture dans la réparation, comme celui qui m’incombe auprès de la maladie de l’autre : dans l’improvisation, la compassion et le potentiel d’échec, l’écriture accompagne les souffrances. Cette résidence sera donc l’occasion d’aménager un lieu serein, sécuritaire et solidaire pour accueillir cette étape créative du long et complexe processus de réparation. » Nicholas Dawson

Pour aller plus loin, rejoignez-nous le samedi 24 septembre à 13h30 à la Maison de la littérature À carnets ouverts - « Un poème de plus ne changera rien » Écrire, réparer, échouer.

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Wojciech Nowicki
Du 1er au 30 août 2022

Wojciech Nowicki

Crédit photo : Adam Golec

Résidence croisée - Réseau des villes créatives de l’UNESCO

Né en Pologne, Wojciech Nowicki s’est formé en langue et littérature françaises, puis a travaillé en tant que vendangeur, plongeur, vendeur dans une galerie d’art, photographe et graphiste. Traducteur et auteur de critiques culinaires dans le journal Gazeta Wyborcza, le plus vendu en Pologne, il se lance dans l’écriture en 2010. Il a publié, entre autres, deux romans/essais semi-autobiographiques, Salki (traduit en anglais sous le même titre), et Cieśniny (Détroits). Il a aussi publié une dizaine d’albums photographiques d’artistes polonais et étrangers, et présenté, en Pologne et à l’étranger, quelques dizaines d’expositions photographiques qui, le plus souvent, prennent aussi la forme d'essais visuels.

À propos de la résidence à Québec
Durant sa résidence, Wojciech Nowicki commencera par réviser un roman dont il a récemment achevé la rédaction. Il entamera aussi un nouveau projet, qui sera consacré à la photographie, aux rapports entre les arts visuels et à leurs emprunts réciproques, et finalement à la tâche d'établir la place de la photographie dans la vie contemporaine.

Alix Paré-Vallerand
Du 1er au 31 juillet 2022

Alix Paré-Vallerand

Crédit photo : Llamaryon

Résidence relève

Alix Paré-Vallerand est une autrice de la ville de Québec œuvrant depuis 2015. En 2019, elle est lauréate d’une bourse de création Première Ovation pour la rédaction d’un premier recueil de poésie. En 2020, la poète anime le Cercle des autrices et auteurs de la relève. À l’été 2021, Alix Paré-Vallerand fait du Vieux-Québec sa résidence artistique grâce à une bourse de recherche-création de la Ville de Québec pour le projet La ville me traverse. Elle vit et écrit en Basse-Ville.

À propos de la résidence à Québec
Dans Le pont de toutes les douleurs, la narratrice se fait dévorer par la ville. Québec (la si jolie ville) devient une source d’inspiration, mais également le fondement de son aliénation. La narratrice du récit vit à côté d’une ligne de chemin de fer. Elle franchit régulièrement « le pont de toutes les douleurs », se laisse contaminer par « l’air vicié » des usines de la Basse-Ville. 

Alix Paré-Vallerand envisage son travail lors de cette résidence d’écriture comme une entreprise de montage. Telle une cinéaste sur sa table de travail, elle doit maintenant combiner des fragments accumulés sur une longue période, en « faire de la littérature ». Se laisser surprendre par la fureur du texte.

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Paul Savoie
Du 1er au 30 juin 2022

Paul Savoie

Résidence du Prix Champlain

Originaire de Saint-Boniface, au Manitoba, Paul Savoie est l'auteur d'une quarantaine de livres dans plusieurs genres littéraires. Il a publié dans trois provinces (Manitoba, Ontario, Québec) et a obtenu le Prix Trillium (pour CRAC ainsi que pour Bleu bémol) et le Prix Champlain (pour Dérapages et pour Ce matin). Il est également musicien, s'adonnant à des improvisations musicales, et parolier. Il adore voyager, surtout dans les pays asiatiques. Il vit à Toronto depuis près de 40 ans.

À propos de la résidence à Québec
Pendant son séjour à Québec, dans la Maison de la littérature, Paul Savoie compte rédiger un recueil de poésie intitulé J'ai faim. Là, il compte produire une cinquantaine de textes sur le thème de l'alimentation, c'est-à-dire ce qui nous fournit le nécessaire pour vivre et survivre. Le défi principal pour lui dans cette tentative, c'est de tenter de produire une série de textes dans toutes sortes de formes classiques. Ce faisant, il revient à ses origines littéraires. Et il compte soumettre ce texte aux Éditions du Blé, au Manitoba, qui ont publié son premier recueil, il y a 50 ans de ça. Encore là, un retour aux origines.

Paul Savoie offrira un cercle d’écriture ouvert à tout public sur le thème de la faim, les mercredis 8, 15, 22 et 29 juin de 18 h à 20 h, à la Maison de la littérature.

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Nathalie Bernard
Du 4 au 30 mai 2022

Nathalie Bernard

Crédit photo : Alban Gilbert/ALCA Nouvelle-Aquitaine

Résidence de création Québec/Nouvelle-Aquitaine

Nathalie Bernard écrit d’abord en littérature « vieillesse ». Son premier roman, Né d'entre les morts, est publié chez Denoël en 1998. En 2009, elle se lance en littérature « jeunesse » avec plusieurs séries pour les 8-12 ans. En 2017, elle trouve le format qu’elle préfère : des romans dans le genre thriller historique que le lecteur pourra lire à tous les âges. Ils sont publiés chez Thierry Magnier. Depuis une dizaine d’année, elle aime également donner une forme spectaculaire à ses romans : mises en voix, spectacles, concerts…

À propos de la résidence à Québec
« Ce sont des guides que je chercherai au Québec, de ceux qui voudront bien me faire visiter leur territoire ou me raconter leur histoire, de ceux qui m’offriront de quoi remplir ma besace imaginaire pour, le moment venu, écrire un nouveau livre… Mon idée est d’emmener mon moleskine et d’y prendre des notes que je ramènerai à la Maison de la littérature pour les travailler, au calme, sur les temps d’écriture dont je disposerai. 

Concernant le contenu exact de ce tout nouveau projet littéraire voici ce que, pour l’heure, je pourrais en dire. Ce serait une histoire de sentiment et de territoire, où les événements intimes et géographiques finissent par ne faire qu’un. Une histoire de fracture aussi, entre le fantasme et le réel, entre l'homme moderne et la nature. Un titre se dégage, comme s’il était le nom d’une graine tout juste semée : Apprivoiser l’hiver ».

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Richard Vallerand
Du 11 avril au 30 mai 2022

Richard Vallerand

Crédit photo : Cathy Lessard

Résidence de création Québec/Nouvelle-Aquitaine

Avant de plonger dans l’édition et la BD, Richard Vallerand a d’abord œuvré pendant près de 20 ans dans le milieu du cinéma d’animation et du jeu vidéo. À partir de 2011, il décide de se consacrer exclusivement à la bande dessinée. Avec un collectif d'auteurs, il participe à la création de l'atelier « La shop à bulles ». Il y réalise plus d'une dizaine d'œuvres, notamment L’arbre à Murphy dans le collectif Forêt et bucheron, chez Glénat, et Le vol TS-236, les carnets du commandant Robert Piché, avec Sylvie Roberge au scénario. Il est un collaborateur régulier du magazine Curium avec sa série Les Laborats, dont les 3 premiers albums sont parus aux éditions Michel Quintin. Il a aussi réalisé les dessins pour Automne rouge, un roman graphique écrit par André-Philippe Côté, aux éditions La Pastèque.

Durant sa résidence, Richard Vallerand travaillera sur le projet Arthur Leclair, projectionniste ambulant, dont Normand Grégoire lui a demandé de mettre le scenario en image. Située au carrefour du 6e et du 7e art, entre littérature et cinéma, la BD apparaît comme le moyen tout désigné pour raconter cette histoire de l’image en mouvement à l'ère de la révolution industrielle. En arrière-plan de ce pionnier des vues animées, c'est l'histoire d'un Québec au seuil du 20e siècle qui est mise en scène.

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Jimmy Beaulieu, Marine des Mazery et Higinia Garay
Du 6 avril au 6 mai 2022

Jimmy Beaulieu, Marine des Mazery et Higinia Garay

Crédit photo : Azkuna Zentroa

Résidence croisée de bande dessinée

Jimmy Beaulieu est né à l'Île d'Orléans en 1974. Il vit à Montréal depuis 1998, année où il a commencé à faire de la bande dessinée. Il a aussi été musicien pendant dix ans, libraire pendant quinze ans, éditeur pendant dix ans, enseignant pendant vingt ans, alouette.

Marine des Mazery est autrice de bande dessinée et illustratrice. Diplômée de l’école CESAN en 2016, elle fait ses débuts dans plusieurs fanzines, puis publie et expose son travail depuis 2020. Elle enseigne la bande dessinée dans des associations et des écoles.

Diplômée des beaux-arts et de l'Institut européen de design de Madrid, Higinia Garay est à la tête de son propre studio, d'abord en tant que graphiste et actuellement exclusivement comme illustratrice, activité qu’elle combine avec des conférences, des ateliers et des cours.

Le québécois Jimmy Beaulieu, la française Marine des Mazery et l’espagnole Higinia Garay sont à Québec après avoir passé un mois à la Maison des Auteurs à Angoulême, et un autre au centre Azkuna Zentroa de Bilbao.

Angoulême, Bilbao et Québec sont toutes les trois parcourues par un fleuve – la Charente, le Nervión et le Saint-Laurent. Central dans l’identité de chacune des villes, le fleuve est le thème de la résidence 2022, qui aboutira à la production et la mise en œuvre d’une proposition collective.

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Marie-Ève Sévigny
Du 14 au 28 mars 2022

Marie-Ève Sévigny

Crédit photo : Toma Iczkovits

Résidence d'écriture ponctuelle

Marie-Ève Sévigny est romancière et nouvelliste. Sans terre (Héliotrope, 2016; Le mot et le reste, 2020), polar dédié au territoire de l’Île d’Orléans, a été sélectionné au Prix France-Québec. Intimité et autres objets fragiles (Triptyque, 2012), recueil de nouvelles, a été salué par la critique. Docteure en études littéraires (Université du Québec à Montréal) et directrice de La promenade des écrivains, elle s’intéresse à Québec en tant que ville imaginaire. Sur la piste de Maud Graham (Parfum d’encre, 2014), beau-livre publié avec Chrystine Brouillet, a remporté le prix Marcel-Couture.

Durant sa résidence, l'autrice travaillera sur un prochain roman traitant de sororité, thème qui la « fascine par sa façon particulière de faire négocier le féminin entre singularité et reconnaissance, indépendance et solidarité. »

Dans ses propres mots, « qu’advient-il des liens quand s’aliène le territoire ancestral et que le temps perd toute sa signification ? À quoi s’ancrer, comment se réunir ? En opposant l’insignifiance humaine aux volontés de la nature, je cherche à ouvrir d’autres chemins exploratoires que ceux jusqu’ici en usage dans notre relation à nous-même, à autrui et au monde. »

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Stéphanie Filion
Du 8 mars au 13 décembre 2022

Stéphanie Filion

Crédit photo : Frederick Duchesne

Résidence d'écriture ponctuelle

Écrivaine et artiste, Stéphanie Filion a fait paraître trois recueils de poésie aux éditions du Lézard amoureux, ainsi que des romans et carnets chez divers éditeurs. Le féminin, la mémoire, le quotidien sont ses territoires de prédilection.

En tant qu’artiste collagiste, elle a participé à des expositions collectives à Montréal et à des publications internationales. Elle anime régulièrement des ateliers de collage-poésie et fait de l'accompagnement en créativité.

Travaillant présentement sur la thématique du cœur anatomique dans une démarche mêlant collage et poésie, l'artiste profitera de cette résidence pour poursuivre son exploration de l'idée de découpe, de ligature et de greffe. Le lien entre les plicatures (étape de formation du tube cardiaque en embryologie) et le pli sera au cœur de cette semaine de création poétique.

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Maryse Warda
Du 13 au 26 février 2022

Maryse Warda

Crédit photo : Benoît Gouin

Résidence de traduction

Née en Égypte, Maryse arrive à Montréal à l’âge de neuf ans et demi où elle apprend l’anglais en regardant Happy Days. En 1991, le directeur du Quat’Sous, Pierre Bernard lui offre la chance d’effectuer sa première traduction, Traces d’étoiles, de Cindy Lou Johnson. La pièce est couronnée d’un tel succès qu’elle marque le début d’une carrière aussi inespérée qu’inattendue. Depuis, elle a signé plus de 70 traductions d’auteurs nord-américains, britanniques, écossais et irlandais.

Son travail sur la série Motel de passage, de George F. Walker, remporte le Masque de la traduction et est en lice pour le prix du Gouverneur général en 2000. Mais c’est sa traduction de Toxique ou L’incident dans l’autobus, de Greg MacArthur, qui lui vaut cet honneur en 2011.

Dans le cadre de sa résidence, Maryse Warda travaille à la traduction de la pièce Get Away (2005) de Greg MacArthur où « un mal étrange s’abat sur la planète de manière épidémique et provoque une léthargie paralysante. Tentant de s’extraire au marasme, David, un homme dans la trentaine, s’exile dans les bois. Sur son chemin, il croise un couple d’adolescents, qui ne semblent pas affectés par le  "virus". Il leur offre l’hospitalité dans l’espoir confus de les aider et surtout, s’aider lui-même. La rencontre ne sera peut-être pas l’antidote désiré. » Maryse Warda

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