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Michel Pleau répond à Gatien Lapointe

Michel Pleau répond à Gatien Lapointe

Échos à la Nuit de la poésie 1970

3:29

Des poètes contemporain(e)s répondent, avec un demi-siècle d’écart, aux performances de poètes présent(e)s lors de la Nuit de la poésie 1970.

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Découvrez la poésie de Michel Pleau en réponse à la prestation de Gatien Lapointe.

Réalisation de la vidéo : Sylvain Bruneau

Performance originale de Gatien Lapointe lors de la Nuit de la poésie 1970 

Une production de L'ICQ / Québec en toutes lettres

L’ICQ et Québec en toutes lettres remercient l'Office national du film du Canada (ONF) pour sa collaboration à Échos à la Nuit de la poésie 1970 ainsi que la Ville de Québec, le Conseil des arts du Canada, le Consulat général de France à Québec, le Gouvernement du Québec, Patrimoine Canadien, la Caisse Desjardins de Québec et les autres précieux partenaires pour leur contribution à la réalisation du festival.

Notice contextuelle sur la performance de Gatien Lapointe :
Quand Gatien Lapointe se présente devant le micro, en complet-cravate et portant de grosses lunettes cerclées de noir, à l’image de beaucoup de poètes de sa génération, il est déjà reconnu dans le milieu littéraire comme un des chantres du pays, en particulier grâce au succès de son poème Ode au Saint-Laurent, paru en 1963, tiré à plusieurs milliers d’exemplaires au fil des rééditions. En 1967, Le premier mot a été couronné par le prix de la Province de Québec, mais déjà sa poésie n’affichait plus le grand optimiste dont faisait preuve son œuvre précédente, notamment en raison des poèmes découpés par fragments et qui montraient un être désormais en proie à l’inquiétude. Le texte qu’il a choisi de lire cette nuit-là est Le printemps du Québec, qu’il a fait paraître une semaine auparavant sous forme de poème-affiche dans le journal La Presse. Le contexte de cette nuit, où est palpable la ferveur nationaliste, l’a sans doute incité à choisir ce poème de renaissance plus en accord avec les attentes du public. De sa voix grave, quelque peu affectée, mais qui révèle une parfaite maîtrise de la lecture publique, Lapointe récite par cœur les trois premiers vers qui lui servent de liminaire, puis il enchaîne avec sa lecture. Malheureusement, au montage, on passe sans transition au prochain poète, de sorte qu’on n’entend pas la réaction (sans doute enthousiaste) du public au dernier vers : « Un peuple trace sur la terre sa liberté ». Ce poème, Lapointe l’avait déclamé une semaine auparavant lors d’un récital qu’il avait organisé avec ses étudiants du Département de français de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Toutefois, il ne sera jamais repris en recueil, demeurant pour toujours un poème de circonstance rattaché à La Nuit de la poésie.
-Vincent Lambert