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Valérie Forgues répond à Suzanne Paradis

Valérie Forgues répond à Suzanne Paradis

Échos à la Nuit de la poésie 1970

1:43

Des poètes contemporain(e)s répondent, avec un demi-siècle d’écart, aux performances de poètes présent(e)s lors de la Nuit de la poésie 1970.

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La poésie de Valérie Forgues répond à celle de Suzanne Paradis. Deux forces tranquilles en résonance malgré le demi-siècle d'écart.

Réalisation de la vidéo : Rosalie Bordeleau  

Performance originale de Suzanne Paradis lors de la Nuit de la poésie 1970 

Une production de L'ICQ / Québec en toutes lettres

L’ICQ et Québec en toutes lettres remercient l'Office national du film du Canada (ONF) pour sa collaboration à Échos à la Nuit de la poésie 1970 ainsi que la Ville de Québec, le Conseil des arts du Canada, le Consulat général de France à Québec, le Gouvernement du Québec, Patrimoine Canadien, la Caisse Desjardins de Québec et les autres précieux partenaires pour leur contribution à la réalisation du festival.

Notice contextuelle sur la performance de Suzanne Paradis :
Présence discrète à La Nuit de la poésie, Suzanne Paradis est presque inconnue du public, elle qui a pourtant remporté des prix importants pour ses poèmes et ses romans publiés dans les années 1960, la plupart aux éditions Garneau, à Québec. Parmi les quelques femmes poètes des années 1960, Paradis est la plus proche de la poésie du pays, en même temps qu’elle se situe en marge de ce mouvement plutôt masculin, comme de l’institution littéraire et de ses grands éditeurs. D’une durée de quelques minutes à peine, sa lecture est la plus courte de la soirée. Elle ne représente pas moins avec force l’énergie souterraine de l’époque, son effort pour s’arracher à une condition humiliante et pour renaître à la terre et au verbe. On reconnaît l’héritage d’Anne Hébert dans ces images où se rencontrent la beauté et la violence. La poésie de Paradis est cependant d’un lyrisme plus introspectif, exprimant une voix intérieure et impérieuse, s’accrochant à la force des éléments pour contrer une domination qui cherche à l’éteindre. À l’entendre lire, on s’étonne qu’une telle gravité, presque sévère, puisse émaner d’une présence aussi douce et confidentielle, en rupture totale avec l’exubérance de la soirée. Mais il faut bien voir qu’avec elle, le mouvement de libération est repris avec une intensité plus dense et contenue. Nous sommes bien en présence d’un chant, monté cette fois de la solitude première et centrale qui ne nous quitte jamais, même au milieu de la fête.
-Vincent Lambert