L’écrivain, éditeur et professeur Étienne Beaulieu s’entretient avec des autrices et auteurs dont le travail explore en profondeur les idées et les enjeux de notre époque par le biais de l’essai littéraire. Ces échanges riches permettent autant aux esprits curieux qu’aux passionnés de découvrir des voix importantes qui réfléchissent le monde d’aujourd’hui.
À propos de Mélikah Abdelmoumen
Romancière et essayiste, Mélikah Abdelmoumen est née à Chicoutimi en 1972. Elle a publié de nombreux ouvrages, chroniques et nouvelles depuis 1999. Son essai Baldwin, Styron et moi, publié chez Mémoire d’encrier en 2022, a remporté le Prix Pierre-Vadeboncoeur et est paru sous le titre Baldwin, Styron and Me dans une traduction de Catherine Khordoc, chez Biblioasis, en mars 2025. Son roman Petite-Ville (Mémoire d’encrier, 2024) était finaliste au Prix littéraire des collégien.ne.s et a été sélectionné pour la 15e édition du festival Un livre, un village d’Eastman. Son essai Traité de la petite bonté (Lettre à une jeune amie tsigane) paraîtra chez Lux éditeur à l’automne 2025. Elle vit à Montréal.
À propos de Traité de la petite bonté (Lettre à une jeune amie tsigane) (LUX)
Vassili Grossman, dans son roman Vie et destin, soutient que le cœur battant de l’histoire n’est pas l’affrontement titanesque du Bien contre le Mal. C’est plutôt les assauts désespérés du mal contre la minuscule graine d’humanité qu’aucune guerre, aucune violence, aucune spoliation n’a su pulvériser depuis des millénaires et des millénaires. Ce livre raconte, à travers l’amitié entre Mélikah Abdelmoumen, une Gadji (une «non-Rom»), et certain.e.s membres de la communauté tsigane de Lyon qu’elle côtoie sur des années – dont la jeune Florina –, la violence à la fois économique, sociale et étatique qui s’exerce à l’encontre des démuni.e.s, des exclu.e.s, des marginaux.ales. Tout en présentant leur quotidien dans les bidonvilles, leurs combats comme leurs errances, l’autrice rend hommage à toute la constellation de celles et ceux qui, parmi les citoyen.nes ordinaires et apparemment adapté.e.s, contribuent à préserver et à entretenir cette graine d’humanité. Il ressort de ce récit une réflexion parfois dure sur l’entraide, un portrait intime du peuple tsigane et, surtout, une défense et illustration de la force irréductible de la petite bonté. Un portrait à la fois touchant et amusant de nombreux.ses anonymes qui, de mille façons, refusent de laisser quiconque à l’abandon.
Un mot d’Étienne Beaulieu
«Toute la générosité de pensée, d’accueil et d’ouverture à l’autre guide la prose de Mélikah et sa révolte depuis ses premiers livres jusqu’à son dernier essai qui donne à entendre la différence essentielle que constituent les laissé.e.s-pour-compte de notre monde.»
Suivez la série complète
Mercredi 10 septembre à 20h – Simon Paré-Poupart
Mercredi 1er octobre à 20h – Perrine Leblanc
Mercredi 5 novembre à 20h – Mélikah Abdelmoumen
Mercredi 3 décembre à 20h – Nathalie Plaat
Photo: Marjorie Guindon Photographe
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