L’exposition Incante conjugue l’écriture et le geste. Elle présente, d’une part, une série de talismans façonnés à partir de matériaux naturels — ossements, fragments végétaux, métal travaillé, fibres, pierres — assemblés selon des techniques proches de la joaillerie et de la relique intime. Ces objets ne sont pas pensés comme des ornements, mais comme des dispositifs narratifs qui retracent des moments de passage, de transformation.
En parallèle, une suite de chine-collés fait apparaître les images, textures, paysages et matières visuelles qui ont nourri l’écriture du recueil Incante. Ces impressions hybrides fonctionnent comme un atlas d’influences: archives personnelles, iconographies détournées, corps réécrits.
Réunis à la Maison de la littérature, talismans et chine-collés exposent le travail souterrain du livre: ce qui précède le texte, ce qui l’alimente, ce qui persiste après lui. C’est une poétique de fabrication; une manière d’affirmer que la littérature peut aussi se porter sur soi, se tenir dans la main, se suspendre au mur.